Né au Havre en 1901, Jean Dubuffet hésite longtemps entre le négoce en vins et une activité artistique. Ce n’est qu’en 1942 qu’il se consacre définitivement à la peinture. Grand contestataire de l’ordre établi, Jean Dubuffet s’attache pendant les quarante années de ses travaux à n’obéir à aucune règle préétablie sinon celle de réinventer notre rapport au monde en le dégageant des notions acquises.
Son modèle : l’homme du commun à l’ouvrage, dont les productions le captivent bien plus que les jeux savants auxquels se complaisent les hommes de culture. Son intérêt pour les travaux en marge du circuit culturel l’amène à fonder la Collection de l’Art Brut, aujourd’hui à Lausanne, source de stimulation constante pour son œuvre. Sa production artistique sera jalonnée d’expérimentations multiples regroupées en différents cycles dont le plus long est celui de L’Hourloupe (1962-1974), projection mentale et dématérialisée du monde.
Artiste prolifique - peintre, écrivain, musicien –Dubuffet ne cesse de se remettre en cause, de faire table rase pour se lancer dans de nouvelles entreprises. N’a-t-il d’ailleurs pas écrit : « Un seul régime salubre à la création d’art : celui de la révolution permanente » ?
1901 | Naissance au Havre de parents négociants en vin. |
1918-1919 | Suit des cours à l’Académie Julian à Paris qu’il quitte au bout de 6 mois. |
1924 | Doute des valeurs de la culture, s’embarque pour Buenos Aires. |
1925-1932 | Abandonne la peinture. Fonde son propre commerce de vins à Bercy (Paris). |
1933-1936 | Se remet à peindre. |
1937 | Abandonne une nouvelle fois la peinture pour reprendre en mains son commerce en faillite. |
1942 | Décide de se consacrer définitivement à la peinture. |
1944 | Première exposition qui suscite de vives polémiques (galerie René Drouin). |
1945 | Invente le terme d’ « art brut » et premières prospections en France et en Suisse. |
1947-1950 | Séjours dans le Sahara algérien. Première exposition à New York (galerie Pierre Matisse). |
1951-1952 | Séjour de 6 mois à New York. Prononce son allocution Anticultural positions à Chicago. |
1955-1959 | Vit entre Paris et Vence. |
1960-1961 | Rétrospective au Musée des Arts décoratifs à Paris. |
1962 | Début du cycle de L’Hourloupe qui va durer 12 ans.
Rétrospective à New York, Museum of Modern Art. |
1964 | Publication du premier fascicule du catalogue raisonné (38 vol.). |
1966 | Début d’une série de sculptures en polystyrène expansé. |
1967 | Donation au Musée des Arts décoratifs et publication des premiers tomes de Prospectus et tous écrits suivants (recueil de tous ses écrits). |
1968 | Publication d’Asphyxiante culture. |
1969-1970 | Première commande d’une sculpture monumentale (Chase Manhattan Bank, New York). Construction d’ateliers de sculpture à Périgny-sur-Yerres. |
1973 | Rétrospectives à New York et Paris et représentations de son spectacle Coucou Bazar. Fin de la construction de la Closerie Falbala. Constitution de la Fondation Dubuffet. |
1974 | Fin du cycle de L’Hourloupe. Début de la construction du Salon d’été pour la Régie Renault qui fera l’objet d’un procès qu’il gagnera au bout de 8 ans. |
1976 | Transfert de la Collection de l’Art Brut à Lausanne. |
1984 | Représente la France à la Biennale de Venise. Cesse de peindre. |
1985 | Rédige dans l’urgence sa Biographie au pas de course.
Jean Dubuffet décède le 12 mai à Paris. |
Les relations houleuses que Jean Dubuffet a pu entretenir avec les pouvoirs publics français et ses fortes positions anti-culturelles l’amènent à privilégier le musée des Arts décoratifs, institution au statut indépendant, qui, sous l’impulsion de François Mathey, fut, dans les années 1960 et 1970, l’un des lieux majeurs de la création artistique parisienne, en marge des institutions existantes. Après la première exposition rétrospective française de l’artiste, organisée par le musée en 1960, Dubuffet lui est resté fidèle et a décidé de lui donner la priorité quand il s’agissait de présenter ses œuvres les plus récentes. Trois expositions majeures ont été produites par le musée après la donation de 1967 : « Edifices, projets et maquettes d’architecture » (1968), « Parachiffres, Mondanités et autres peintures de 1975 » (1976), mais également « Le Salon d’été et autres » (1978), importante exposition « manifeste » à propos du projet de sculpture monumentale que la Régie Renault avait abandonnée, donnant lieu à un procès très médiatisé que l’artiste a gagné à l’issue de huit ans de procédure.
Musée des Arts décoratifs, 16 décembre 1960 – 25 février 1961
Musée des Arts décoratifs, 11 décembre 1968 – 10 février 1969
Musée des Arts décoratifs, 23 janvier – 23 février 1976
Musée des arts décoratifs, 30 mars - 30 avril 1978
Musée des Arts Décoratifs, Paris, 1967
En 1960, François Mathey, alors à la tête du Musée des Arts Décoratifs consacre à Jean Dubuffet sa première rétrospective française. Fruit d’une amitié née entre le créateur et le directeur, un don massif est effectué en 1967 par l’artiste qui prélève une partie de sa collection personnelle pour la donner au Musée des Arts décoratifs. L’enregistrement de ce don est réalisé en 1968.
Cette donation se compose de vingt et un tableaux et cinq sculptures et d’un ensemble de cent trente-deux dessins aux techniques variées, mêlant crayon, encre de Chine, stylo à bille, peinture vinylique, voire ailes de papillons et autres matériaux organiques.
Le choix opéré par Jean Dubuffet, avec François Mathey se compose de « sujets particulièrement démonstratifs », offrant un panorama de ses divers travaux produits de 1942 à 1967. Il comporte des portraits ou figures, des dessins évoquant les thèmes de la campagne, du désert, de la ville avec un rare ensemble d’oeuvres sur papier de la série Paris-Circus ou bien encore du cycle de L’Hourloupe. En février 1969, Dubuffet réitère son geste généreux avec un don de cinq cent soixante lithographies et maquettes de lithographies par report d’assemblage. La collection ainsi complétée traduit la fascination de l’artiste-plasticien pour l’art du fugace et de la trace : les lithographies sont exécutées d’après des empreintes de formations naturelles (feuilles d’arbres, de plantes, sols caillouteux ou peau…). Certaines, publiées en albums, sont connues sous le titre au nom évocateur : Les Phénomènes.
Cette exceptionnelle donation de l’artiste à un musée, qui n’était pas destiné à accueillir ce type d’œuvres, souligne la nature protéiforme d’un créateur qui fut à la fois peintre, sculpteur, écrivain et musicien.
Coucou Bazar, sous-titré Bal de L’Hourloupe ou Bal des Leurres, est l’une des créations les plus originales de Jean Dubuffet et le point culminant de son cycle de L’Hourloupe. Dans ce spectacle, défini comme un « tableau animé », composé de praticables – découpes peintes mobiles – et de costumes portés par des danseurs, Dubuffet a, en quelque sorte, condensé peinture, sculpture, son et mouvement.
Les éléments du spectacle - praticables et costumes - se meuvent extrêmement lentement, de préférence frontalement, créant une suite de combinaisons animées dont les différents plans se mettent en mouvement, disparaissent ou apparaissent. Il en résulte une sorte de confusion entre les éléments fixes et les éléments animés.
costume pour le spectacle Coucou Bazar
technique mixte
H. 275 x L. 100 x P. 70 cm
Coll. Fondation Dubuffet, Paris
Coucou Bazar fut présentée pour la première fois au Solomon R.Guggenheim Museum de New York au printemps 1973, puis au Grand Palais, à Paris, à l’automne de la même année. Une troisième version a été produite quelques années plus tard, en 1978, à Turin, grâce à FIAT.
Les éléments du spectacle, praticables et costumes, habituellement visibles à la Fondation Dubuffet à Périgny-sur-Yerres, ont été exceptionnellement exposés dans la grande nef du musée des Arts décoratifs, Paris, du 24 octobre au 1er décembre 2013.
L’exposition « Édifices » de 1968 au musée des Arts décoratifs met en scène des « architectures imaginaires qui ne sont pas de vraies architectures mais plutôt des images constituées en un habitat ». En plein cycle de L’Hourloupe, Dubuffet découvre un nouveau matériau, le polystyrène expansé qu’il sculpte au fil chaud, abandonnant l’espace du tableau pour la sculpture puis l’architecture. Les ouvrages sont conçus sans destination précise, Dubuffet n’envisageant pas véritablement leur construction. Mais pour activer l’imagination des visiteurs de l’exposition, la démonstration se fait par le truchement de photomontages, intégrant ces simulacres d’architectures dans un tissu urbain bien réel. L’artiste a eu cependant l’occasion de confronter ses pures projections mentales au processus plus réel de la construction grâce à l’utilisation du pantographe, « la machine à agrandir ». C’est ainsi que plusieurs sculptures ont été exécutées de son vivant d’après ses maquettes et projets, à l’étranger et en France, et le sont toujours aujourd’hui, selon la volonté de l’artiste.
Augustin Dumage photographe pour le fond
29 x 39 cm
Coll. Fondation Dubuffet, Paris
résine époxy peinte au polyuréthane
agrandissement réalisé à 24 mètres de hauteur d’après la maquette de 1967
Ile Saint-Germain, Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine)
maquette – transfert sur résine polyester
100 x 50 x 50 cm
Coll. Fondation Dubuffet, Paris
résine époxy peinte au polyuréthane
agrandissement réalisé à 14 mètres de hauteur d’après la maquette de 1970
Musée départemental du Val-de-Marne (MAC/VAL)
résine époxy peinte au polyuréthane
agrandissement réalisé à 6 mètres de hauteur d’après la maquette de 1973
Hôpital Robert Debré, Paris
résine époxy peinte au polyuréthane
agrandissement réalisé à 4 mètres de hauteur d’après la maquette de 1973
Jardin des Tuileries, Paris
résine époxy et béton projeté peints au polyuréthane
1610m2
Fondation Dubuffet, Périgny-sur-Yerres
Résine époxy peinte au polyuréthane
Agrandissement réalisé à 9 mètres de hauteur d’après la maquette de 1969
MNAM, Centre Pompidou, Paris en dépôt à Flaine, Haute-Savoie
Résine époxy peinte au polyuréthane
Agrandissement réalisé à 11,50 mètres de hauteur d’après la maquette de 1971
Chase Manhattan Plaza, New York
La Fondation Jean Dubuffet, créée par l’artiste en 1974, est gérée et animée par son Secrétariat, installé dans un bâtiment rue de Sèvres à Paris, acquis auparavant par Jean Dubuffet pour y présenter la Collection de l’Art Brut aujourd’hui à Lausanne. Lieu d’exposition permanente mais principalement centre d’études et de recherches, la Fondation conserve et exploite les archives à partir desquelles se développent toutes ses activités.
Fondation Dubuffet, Périgny-sur-Yerres
La Fondation possède des installations dans le Val-de-Marne, à Périgny-sur-Yerres où se trouvent exposées au public les sculptures et peintures données par l’artiste, ainsi que les deux joyaux de sa collection : la Closerie Falbala et l’ensemble des costumes et praticables du spectacle Coucou Bazar.
Nommée titulaire de son droit moral par l’artiste, la Fondation Dubuffet suit les commandes de sculptures monumentales, participe activement à l’organisation des expositions, traite les projets d’édition, s’occupe de la mise à jour du Catalogue des travaux qui compte, à ce jour, près de 10.000 œuvres répertoriées, et délivre les certificats d’authentification.
Fondation Dubuffet, Périgny-sur-Yerres
Born in Le Havre in 1901, Jean Dubuffet hesitated for a long time between being a wine merchant and an artist. It was only in 1942 that he concentrated definitively on painting. A great protester against the established order, for the forty years of his artistic career, Jean Dubuffet focused on obeying no pre-established rules except that of reinventing our relationship with the world by freeing it from acquired concepts.
His model: the ordinary man at work, whose productions captivate him much more than the skilful games in which men of culture take pleasure. His interest in works in the margins of the cultural circuit led him to found the collection of Art Brut (Raw Art) now in Lausanne, a constant source of stimulation for his work. His artistic production was marked by multiple experiments grouped in different cycles the longest of which is the Hourloupe (1962-1974), a mental and dematerialized projection of the world.
A prolific artist, painter, writer, and musician, Dubuffet continually questioned himself, making a clean sweep to start new projects. In addition, did he not write: “a single healthy diet for the creation of art: that of permanent revolution”?
1901 | Born in Le Havre to wine merchant parents. |
1918-1919 | Attends the Académie Julian in Paris which he leaves after 6 months. |
1924 | Doubts the values of culture, leaves for Buenos Aires. |
1925-1932 | Abandons painting. Establishes his own wine trading business at Bercy (Paris). |
1933-1936 | Starts painting again. |
1937 | Again abandons painting to regain control over his business which is bankrupt. |
1942 | Decides to concentrate on painting definitively. |
1944 | PFirst exhibition, which provokes lively controversy (Galerie René Drouin). |
1945 | Invents the term “art brut” (Raw art) and initial prospecting in France and Switzerland. |
1947-1950 | Visits the Algerian Sahara. First exhibition in New York (Pierre Matisse Gallery). |
1951-1952 | Spends 6 months in New York. Gives his speech Anticultural positions in Chicago. |
1955-1959 | Lives between Paris and Vence. |
1960-1961 | Retrospective at the Musée des Arts Décoratifs in Paris. |
1962 | Start of the Hourloupe cycle that lasts 12 years.
Retrospective in New York, Museum of Modern Art. |
1964 | Publication of the first volume of the catalogue raisonné (38 vol.). |
1966 | Start of a series of sculptures in expanded polystyrene. |
1967 | DDonation to the Musée des Arts Décoratifs and publication of the first volumes of Prospectus and tous écrits suivants (collection of all his writings). |
1968 | Publication of Asphyxiante culture. |
1969-1970 | First commission for a monumental sculpture (Chase Manhattan Bank, New York). Construction of sculpture studios at Périgny-sur-Yerres. |
1973 | RRetrospectives in New York and Paris and performances of his show Coucou Bazar. Construction of the Closerie Falbala finishes. Creation of the Fondation Dubuffet. |
1974 | End of the Hourloupe series. Building of the Summer Salon begins for the Régie Renault which was the subject of a court case that he won after 8 years. |
1976 | Transfer of the Collection of Art Brut to Lausanne. |
1984 | Represents France at the Venice Biennale. Stops painting. |
1985 | Writes his Biography “au pas de course”.
Jean Dubuffet dies on 12 May in Paris. |
The stormy relationship Jean Dubuffet maintained with French public authorities and its strong anti-cultural positions led him to prefer the Musée des Arts Décoratifs, an institution with an independent status, under the leadership of François Mathey, was during the 1960s and 1970s one of the major locations of artistic creation in Paris, alongside existing institutions. After the artist’s first retrospective exhibition in Paris, organized by the museum in 1960, Dubuffet remained faithful and decided to prioritize it when showing his most recent works. Three major exhibitions were held by the museum after the donation of 1967: “Edifices, projets et maquettes d’architecture” (1968), “Parachiffres, Mondanités et autres peintures de 1975” (1976), mais également “Le Salon d’été et autres” (1978), a major “manifesto” exhibition about the project for a monumental sculpture that the Régie Renault had abandoned, leading to highly publicized court case that the artist won after 8 years of proceedings.
Musée des Arts décoratifs, 16 décembre 1960 – 25 février 1961
Musée des Arts décoratifs, 11 décembre 1968 – 10 février 1969
Musée des Arts décoratifs, 23 janvier – 23 février 1976
Musée des arts décoratifs, 30 mars - 30 avril 1978
Musée des Arts Décoratifs, Paris, 1967
In 1960, François Mathey who was at the head of the Musée des Arts Décoratifs organized the first French retrospective of Jean Dubuffet. The result of a friendship between the artist and the director, a massive donation was made in 1967 by the artist who gave up some of his personal collection to donate it to the Musée des Arts Décoratifs. The gift was formally recorded in 1968.
This donation is comprised of 21 paintings and 5 sculptures and a group of 132 drawings in a variety of techniques, combining graphite, india ink, ballpoint pen, vinyl painting, even butterfly wings and other organic materials.
The selection made by Jean Dubuffet, with François Mathey is composed of “especially demonstrative subjects”, offering a panorama of his various works produced from 1942 to 1967. It includes portraits and figures, drawings evoking themes from the countryside, the desert, the city with a rare group of sheets from the “Paris-Circus” period and from the “Hourloupe” series. In February 1969 Dubuffet repeated his generous gesture with a donation of 560 lithographs and lithograph models by assemble. This collection completed in this way communicates the visual artist’s fascination for the art of the fleeting and the trace; the lithographs are created after imprints of natural formations (leaves from trees, plants, stony soil, skin…). Some of these, published in albums, are known by the evocative title: “The Phenomena”.
This exceptional donation by the artist to a museum, which was not destined to receive this type of works, emphasizes the protean nature of a creator who was simultaneously painter, sculptor, writer and director.
Coucou Bazar, subtitled Bal de L’Hourloupe or Bal des Leurres, is one of the most original creations of Jean Dubuffet and the climax of his cycle L’Hourloupe. In this performance, defined as an “animated picture”, composed of practicables – painted mobile cutouts – and of costumes worn by dancers, Dubuffet managed in a way to combine painting, sculpture, sound and movement.
The elements of the performance – practicable and costumes-move around extremely slowly, preferably frontally, creating a series of animated combinations whose different parts begin to move, disappear and appear. The result is a sort of confusion between static elements and animated elements.
costume pour le spectacle Coucou Bazar
technique mixte
H. 275 x L. 100 x P. 70 cm
Coll. Fondation Dubuffet, Paris
Coucou Bazar was presented for the first time at the Solomon R. Guggenheim Museum in New York in the spring of 1973, then in the Grand Palais in Paris in the autumn of the same year. A third version was produced several years later in 1978 in Turin, thanks to FIAT.
The elements of the performance, practicable and costumes, which can usually be seen at the Fondation Dubuffet in Périgny-sur-Yerres, were on display exceptionally in the great nave of the Museum of decorative Arts, Paris, from the 24th October to the 1st December 2013.
The exhibition “Édifices” of 1968 at the Musée des Arts Décoratifs displaced the “imaginary architectures that are not real architecture but rather images constituted as housing”. In the midst of the Hourloupe series, Dubuffet discovered a new material, expanded polystyrene, that he sculpted with a hot wire, abandoning the space of the painting for sculpture and then architecture. The works are created without a specific destination, as Dubuffet did not really envisage their construction. But to activate the imagination of visitors to the exhibition, the demonstration was made through the intermediary of photomontage, integrating simulacra of architectures in a very real urban fabric. The artist nevertheless had the opportunity to confront his pure mental projects with the more real process of construction by using the pantograph, “the machine for enlarging”. This is how several sculptures were executed during his lifetime after his models and projects, both in France and abroad, and are still today following the artist’s desire.
Augustin Dumage photographe pour le fond
29 x 39 cm
Coll. Fondation Dubuffet, Paris
Epoxy resin painted with polyurethane
Enlargement made to 24 metres height from the model of 1967#
Ile Saint-Germain, Issy-les-Moulineaux
maquette – transfert sur résine polyester
100 x 50 x 50 cm
Coll. Fondation Dubuffet, Paris
résine époxy peinte au polyuréthane
agrandissement réalisé à 14 mètres de hauteur d’après la maquette de 1970
Musée départemental du Val-de-Marne (MAC/VAL)
résine époxy peinte au polyuréthane
agrandissement réalisé à 6 mètres de hauteur d’après la maquette de 1973
Hôpital Robert Debré, Paris
résine époxy peinte au polyuréthane
agrandissement réalisé à 4 mètres de hauteur d’après la maquette de 1973
Jardin des Tuileries, Paris
résine époxy et béton projeté peints au polyuréthane
1610m2
Fondation Dubuffet, Périgny-sur-Yerres
Résine époxy peinte au polyuréthane
Agrandissement réalisé à 9 mètres de hauteur d’après la maquette de 1969
MNAM, Centre Pompidou, Paris en dépôt à Flaine, Haute-Savoie
Résine époxy peinte au polyuréthane
Agrandissement réalisé à 11,50 mètres de hauteur d’après la maquette de 1971
Chase Manhattan Plaza, New York
The Fondation Jean Dubuffet, established by the artist in 1974, is managed and run by its secretariat, based in a building on the Rue de Sèvres in Paris, acquired previously by Jean Dubuffet to exhibit his Collection of Art Brut that is now in Lausanne. A location for a permanent exhibition but mainly a centre for study and research, the Fondation conserves and uses the archives from which all its activities are developed.
Fondation Dubuffet, Périgny-sur-Yerres
The Fondation owns premises in the Val-de-Marne, at Périgny-sur-Yerres, where the sculptures and paintings given by the artist are exhibited to the public, as well as two jewels of the collection: the Closerie Falbala, and the costumes and sets for the show Coucou Bazar. Dubuffet passed on his moral rights to the Fondation Dubuffet which follows commissions of monumental sculptures, participates actively in the organization of exhibitions, manages publication projects, and updates the catalogue of works that today includes nearly 10,000 recorded works and issues certifications of authenticity.
Fondation Dubuffet, Périgny-sur-Yerres
Conservatrice en chef du département Moderne et contemporain :
Dominique Forest
Conservatrice du département Arts graphiques : Bénédicte Gady
Assistante de conservation : Hélène Andrieux
Avec le concours de la Fondation Jean Dubuffet
Conception, production, développement : Mosquito Emmanuel Rouiller, Arnaud Martin
Design mobilier : Normal Studio
Photographies panoramiques : Michel Urtado
Photographies des œuvres : Jean Tholance, Laurent-Sully Jaulmes, Cyrille Bernard